C’est à partir des bruits intimes de l’actrice que le son est fabriqué, en direct, chaque soir.
Le texte est, une fois encore, matière. Tu peux choisir de l’entendre ou pas, mais tu ne peux pas ne pas choisir.
Le geste artistique est court, il tend la main au performatif en lâchant tendrement celle du théâtre. Théâtre performatif ?
En ces temps de frisson politique, certains retrouvent les chemins de l’engagement... mais pour combien de temps ? Les génocides sont là... Ils sont médiatiques-politiques-financiers-commerciaux, en tout cas ’’ils sont’’.
Notre Ange les a vus.
Lui qui (comme nous) ne sait plus s’il doit ’’rester ou partir’’, s’il est ’’à la fois coupable et victime’’...
A tous les coutumiers des greffes d’oeillères siliconnées.
A ceux qui ont déjà oublié qu’acheter une baguette de pain chez l’artisan-boulanger est un acte politique.
A ceux qui ne voient pas qu’acheter ou vendre peut tuer plus que les bombes.
A ceux qui - visionnaires déchus - nous écoutent encore : armée de fantômes solitaires...
Alors nous nous plaçons là,
où cela se mérite mais ne s’explique pas ; dans le mystère de l’art, dans son secret, dans celui du sacré transpirant sa toute complexité.
Comme cela, nous vous livrons... en ligne droite vers l’humanité.
Texte: Jan Fabre
Mise en scène: Charlie Windelschmidt
Assistant mise en scène: Fabien André
Avec: Delphine Simon
Direction technique / lumière: Michel Bertrand
Son: David Segalen
Construction / plateau: Laurent Morel
Plasticienne: Juliette Barbier
Mouvement: Julie Berès
Coproduction: La Filature, Scène Nationale de Mulhouse, Compagnie Dérézo. Avec la participation de la Compagnie Patrick Le Doaré